dyke hard

“Dyke Hard”, un B movie lesbien complètement déjanté

Ancienne responsable des effets spéciaux chez Troma Entertainement, Bitte Anderson réalise un film lesbien complétement loufoque et inspiré de la trash culture : Dyke Hard.

Cinq amies lesbiennes dans un lycée décident de monter un groupe de rock sous le nom de Dyke Hard. Après avoir sorti un premier tube, Payback, le groupe n’a plus d’inspiration et décide de se séparer. La chanteuse, Riff, souhaite se lancer dans une carrière solo, mais une close de leur contrat l’en empêche. Avec l’aide d’une mystérieuse milliardaire aux intentions troubles, elle va alors décider d’assassiner ses anciennes collègues les unes après les autres… Tout au long de ce road-movie, les rockeuses devront affronter des fantômes, des ninjas ou encore des motards. Dyke Hard oscille ainsi entre la trash culture, les b movies, la comédie musicale, les clips vidéos des années 80 et le film d’horreur.

Hommage aux années 80

L’affiche du film annonce la couleur : pop, rock, synthés, années 80, permanente et arc-en-ciel. Bitte Anderson livre un B-movie SF (voire un film de série Z) lesbien à la gloire des eighties et des groupes de hard rock. Elle s’est inspiré directement de Miami Connection, un film des années 80 sur un groupe de rock qui fait du taekwondo. La réalisation semble être amateure, les plans et le montage sont approximatifs (on passe de plans larges à des zooms très serrés…). Néanmoins, ces imperfections font le charme et le côté anti-mainstream du film, et s’expliquent aussi par le maigre budget dont disposait la réalisatrice suédoise.

Le jeu des acteurs, en plus de cela, est imparfait : tout est sur-joué et il vaut mieux ne pas parler des dialogues. Cependant, cela apporte un côté léger et hilarant au film. Dyke Hard ressemble à un immense terrain de jeu queer, où toutes les représentations viennent se mêler : gay, trans, lesbiennes, travestis, bi… C’est surtout un empilement d’idée barrées sans aucune structure. Mais la partie musicale, très bien réalisée et rythmée, rattrape l’aspect cheap du film.

 

Projection dans le cadre du festival Écrans Mixtes vendredi 10 mars à 22h30 au CNP Terreaux, 40 rue du Président Édouard Herriot-Lyon 1 / 04.78.98.74.52
En DVD chez Outplay

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