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Hubert Lenoir, enfant terrible de la pop

L’excentrique Hubert Lenoir viendra présenter son album Darlène sur la scène du Périscope le 18 avril. Composé comme un opéra postmoderne, Darlène est parsemé d’injonctions à la libération et à l’extravagance.


Hubert Lenoir est un enfant terrible de 24 ans
, auteur-compositeur-interprète québécois qui échappe au genre et se conforme aux préceptes du glam. Ses concerts sont réputés hauts en couleur et ses apparitions publiques provocatrices : lors d’une récente cérémonie, récompensé, il se deepthroate avec son trophée après avoir exhibé son tatouage (un lys qui éjacule) gravé sur… son cul. On ne nait pas enfant terrible, on le devient. Très jeune il vole les bijoux de sa mère et les porte en cachette. Pire : adolescent, il écoute Elton John. Lorsqu’il commence à s’habiller en femme, tous ses camarades de classe le trouve weirdo. A l’instar de son compatriote Xavier Dolan, Hubert Lenoir est un joli crâneur, abreuvé par la culture de masse, bouillonnant, passionné. À 17 ans, il forme avec son frère The Seasons, un premier groupe qui connaît un succès critique. Aujourd’hui, sort Darlène, un album concept qu’il a lui même écrit et composé, en même temps qu’est publié un livre, écrit par sa petite amie Noémie D. Leclerc. Hubert Lenoir a écrit Darlène comme « un opéra postmoderne ». Et si Darlène n’est pas vraiment un opéra, c’est en tous cas une très grande épopée qui appelle à l’émancipation de toute une génération.

Un mouchoir au creux du pantalon
La cavalcade de notre Chevalier d’Éon débute P
iano en intro piano. C’est le début du titre Fille de personne, qui va subir une variation en trois mouvements, le deuxième étant le méga tube : Je suis venu te dire que tu peux changer / J’ai vu un avenir de femme libérée / Tu portais le cuir et la tête rasée / J’ai vu ton avenir. Des injonctions à la libération, à prendre sa vie en main, à jouir comme on l’entend, Darlène en est parsemé. La musique est également un appel à l’excentricité, aussi changeante et bariolée que les looks de son auteur. Darlène, de couleur très glam, n’est jamais avare d’un solo de saxo, cadencé par des chœurs qui font des « woooooo woo » plein d’aigües et d’amour (Recommencer). On y entend bien sûr du David Bowie, des belles plages uniquement musicales, des morceaux qui ne servent pas à grand chose, des grands tubes pop et un final spectaculaire grandiloquent. Hubert Lenoir et Darlène sont foisonnants, passionnants, sexy et excessifs. 

Hubert Lenoir, le 18 avril au Périscope, 13 rue Delandine-Lyon 2 / 04.78.38.89.29  

periscope-lyon.com 

 

 

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