uèle lamore

Uèle Lamore aux Nuits de Fourvière 2022

Entre orchestration guitaristique et symphonie électro, l’artiste parisienne Uèle Lamore vient de sortir son premier album, Loom. On l’a rencontrée pour parler d’elle, de ses influences et de ses prochaines dates. Entretien.

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© Antoine de Tapol

Bonjour Uèle ! Pouvez-vous vous présenter ?

Uèle Lamore : Je m’appelle Uèle Lamore, je suis musicienne, productrice, compositrice, j’habite à Paris et j’ai 28 ans. 

Parlons de Loom, votre premier album. Dans quelle mesure le Covid a-t-il impacté sa composition ?

Ça a été un mal pour un bien. Grâce à cette situation, j’ai pu retravailler les morceaux et prendre une approche différente de ce qui était prévu au départ. Sans le Covid, l’album n’aurait rien eu à voir ! La première version était ambient, expérimentale, très cérébrale et très très chiante (rires) ! En fait, je me suis dis que si on sort l’album chez Sony, autant faire un truc cool, qu’on kiffe écouter, qu’on kiffe jouer, que les gens vont kiffer.

Quelles influences revendiquez-vous ? 

Beaucoup ! Des artistes anglais comme Four Tet ou Floating Points, un côté rock indé aussi, c’est pour ça qu’il y a beaucoup de guitares. Avec l’ingé son qui a mixé l’album, on a beaucoup écouté First Impressions of Earth des Strokes. C’est un son très dense qui correspond à ce qu’on voulait faire. Des groupes French touch aussi, pas mal d’influences de Phoenix, notamment sur Breathe, qui est un hommage. J’aime plein de trucs différents, je pense que ça fait que j’ai un langage musical assez contrasté.

Pourquoi ce nom ? Pourquoi Loom ?

Parce que loom en anglais signifie métier à tisser. C’est la volonté de vouloir raconter plein d’histoires différentes. C’est à l’auditeur d’interpréter des significations, ou juste d’écouter sans se prendre la tête.

Votre album a quelque chose de très visuel… Avez-vous eu tout de suite des idées d’images ou de clips ?

Oui complètement ! Je produis de manière hyper visuelle, quand je fais un morceau je m’invente toujours un clip imaginaire. C’est mon processus créatif. Pour moi, la musique est très liée à l’image.

Vous avez déjà plusieurs concerts à votre actif, la Gaîté lyrique, le Printemps de Bourges… Avez-vous adapté les morceaux pour la scène ?

Oui complètement ! Avant même que l’album ne soit fini, c’était un truc dont j’ai parlé avec mon manageur, le label… Je voulais que la scène soit vraiment différente de l’album studio. L’idée était de proposer deux expériences, celle du disque et celle de la scène. Certains morceaux ont changé et sur scène, on est cinq. Forcément, on va beaucoup plus vers des univers rock indé qu’électro. Je ne dirai pas que ça n’a rien à voir mais c’est une autre proposition.

Aux Nuits de Fourvière, vous jouez en première partie de Moderat le 11 juin. Comment vous sentez-vous par rapport à ce concert ?

Moderat est très électro mais de toute façon on ne jouera jamais avant quelqu’un qui nous ressemble (rires) ! Quand on a joué à Niort, c’était juste avant Mansfield TYA et ça s’est très bien passé. On kiffe leur musique donc on va forcément kiffer leur public, j’espère qu’eux aussi aimeront notre musique.

Question difficile mais avez-vous une chanson préférée sur votre album ?

(Hésite)… Oui j’ai une chanson préférée : Currents ! Elle est particulière car ce morceau ne devait jamais être sur l’album. Il a été fait dans la panique totale et en trois jours ! On avait rendu tous les masters et le label nous a appelé en panique pour dire qu’il manquait 2 minutes 30 pour être au minutage du contrat [minutage minimum à respecter]. C’est le pire truc qu’on puisse te dire ! Du coup, je me suis enfermée chez moi, à un moment où je n’avais que des emmerdes, c’était l’apocalypse ! J’ai fait ce morceau et c’était un vrai exutoire de frustration. Finalement, ça a donné vie à un morceau très cool !

Pour finir, avez-vous un coup de cœur musical récent à partager ?

J’étais au concert de Requin Chagrin à la Cigale et un mec ouvrait. Il s’appelait Blond et c’était très cool. Ce n’est pas du tout le genre de musique que j’aime d’habitude mais j’ai trouvé ça hyper cool !

À écouter 

Loom d’Uèle Lamore. Disponible en CD, vinyle et sur les plateformes de streaming.

À voir 

Uèle Lamore, le 11 juin 2022 aux Nuits de Fourvière en première partie de Moderat, Grand théâtre 6 rue de l’Antiquaille-Lyon 5 / 04.72.32.00.00 / www.nuitsdefourviere.com

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