summer body

Summer body, summer ta mère

Si le mois de mai rime avec le retour des beaux jours, depuis quelques années, il rime également avec la multiplication des défis fitness et autres stages intensifs de sport pour œuvrer à son « Summer Body ». Comment la mode contribue-t-elle à l’émergence de cette nouvelle tradition discutable ?  

Reprenons du début :  il y a certaines périodes de l’année où nous avons tendance à plus pratiquer de sport que d’autres. C’est le cas en janvier, quand nous tentons de suivre certaines résolutions fantasques (personne ne vous jugera ici si vous avez échoué à tenir une résolution sportive au bout de deux semaines). C’est également le cas avant la période estivale, à l’approche des sessions bronzage à la plage. 

Cette pression d’exhiber fièrement notre summer body est le résultat du matraquage d’images de corps dits parfaits dans notre quotidien : ventre plat, seins soutenus, sangle abdominale dessinée, mollets galbés. Omniprésentes, elles deviennent une obsession pour certain·es. Plus encore, la digitalisation de notre vie quotidienne renforce cette pression autour d’un corps dit parfait : le corps doit être travaillé pour être posté sur Instagram.

L’athleisure wear est né

Il n’en fallait pas moins à l’industrie textile pour s’engouffrer dans la brèche et créer le besoin : collections de maillots de bain importables, accessoires de plages, mais aussi look complet pour sportif·ves complexé·es. Non seulement il faut souffrir à la salle, mais il faut souffrir en étant tendance. L’athleisure wear est né. 

L’athleisure wear est une réelle catégorie de produits qui se renouvellent au gré des saisons : couleurs, imprimés, matières, tout est bon pour renouveler le vestiaire de sport. Certaines stars exploitent le filon et sortent leurs propres collections de vêtements pour sportif·ves dociles : leggings bariolés, sac baluchon, et parfois même, protections pour téléphones portables. 

Le propre de la mode est d’être un reflet de la nouveauté. Pratiquer du sport à outrance avant l’été étant devenu tendance, la mode se devait d’exploiter ce filon à son maximum. 

Mais quel regard avoir sur notre corps, au-delà des ces injonctions ? Tout simplement celui qui nous plait. Il n’y a aucune obligation à perdre 8 kg pour rentrer dans ce maillot de bain échancré pour le mois d’août. Notre corps, notre choix. 

© Illustration Cyril Vieira Da Silva

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