2023 : L’année du moins pour le mieux ? 

Les fêtes de fin d’année, c’est (déjà) terminé : place à 2023. Quelle impulsion donner à ces 365 nouveaux jours qui s’offrent à nous ? Les débuts de l’année sonnent toujours avec le temps des résolutions : cette année, je vais mieux économiser. Ouvrir un livre. Arrêter de passer ma vie sur Instagram. Et pourquoi pas se concentrer sur notre consommation de vêtements neufs ? 

Chaque Française achète 9kg de vêtements par an. Cela représente 29 pièces. Or, sur ces 9kg de consommation, seulement 3 seront donnés ou revalorisés. Mais que faisons-nous de ce que nous ne portons pas ? En grande majorité encore, nous jetons. Direction la benne, tout simplement. 

De la production à la consommation, l’impact environnemental de l’industrie textile est considérable :  4% de l’eau potable disponible dans le monde est utilisée pour produire des vêtements. Pour produire un jean, c’est entre 7 000 et 10 000 litres. Un simple t-shirt blanc en coton consomme l’équivalent de 70 douches ! 

Une fois produites, certaines pièces finissent dans des décharges à ciel ouvert dans divers pays sous-développés. On estime que 13% de la production textile ne sera jamais vendue et est directement incinérée. Le problème, c’est que nous consommons deux fois plus de vêtements qu’il y a 30 ans, pour deux fois moins d’argent. Les tentations de consommer de la mode jetable sont tellement nombreuses : les appels de la fast-fashion, de SheIn, les offres promotionnelles inondent notre espace quotidien et peuvent nous faire flancher. Comment pouvons-nous agir en tant que consommateur pour que les choses changent ? En consommant différemment. 

La seconde main, l’upcycling, le reconditionnement… Ces nouveaux modes de consommation particulièrement appréciés en ces temps d’inflations ont également un vrai impact environnemental. Prolonger la vie d’un vêtement de seulement 9 mois réduit son empreinte carbone de 50%, a minima. À terme, ce sont des dizaines de milliers de tonnes de C02 qui ne sont pas gaspillées si l’on augmente notre consommation de vêtements déjà portés. 

Plus encore, ces nouvelles façons de consommer nous permettent de poser des questions un peu plus profondes : Avons-nous toujours besoin d’acheter une pièce neuve pour une soirée ? Nous sentons-nous si bien après avoir dépensé une fortune dans une nouvelle veste ? 

2023 est considéré comme certains spécialistes comme l’année de la bascule : l’année du changement, l’année où potentiellement plus rien ne sera comme avant. Faisons de 2023 la première année où nous achetons mieux, mais moins, d’accord ? 

© Cyril Vieira da Silva