Cricri de rage
Il y avait du noir au ciel
Aux jours qui suivaient sa mort
Fait divers, fait de printemps
Partout était de sang clos
Quand Cricri joignait les mains
Ce n’était pas pour prier
Quand Cricri joignait les mains
C’était pour dire l’entraide
Quand Cricri joignait les mains
C’était pour dire la lutte
Cris par nos gorges rendus
Cris sourds de nos bras tendus
De nous toutes vieilles Folles
Quand Cricri levait le poing
Ce n’était pas pour frapper
Quand Cricri levait le poing
C’était pour encourager
Quand Cricri levait le poing
C’était pour le ralliement
Il nous manque la caresse
De ses mains en banderole
De ses deux mains en corolle
De ses mains sur les drapeaux
Noirs comme le ciel sanglot
La peau de l’enfant voulu
Le deuil de la Palestine
La rudesse des exclus
La détresse féminine
La hargne envers les salauds
Il y a du noir au ciel
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