Vernissage de l’exposition de Florian Meïr

Originaire de Grenoble, autodidacte (et un peu effronté), c’est seul que Florian Meïr commence à peindre et ce n’est pas pour nous déplaire… Il expose aujourd’hui ses peintures à l’Étoile Opéra.

Une grande part de l’inspiration de Florian Meïr est puisée dans la mythologie. On reconnaîtra facilement Athéna ou encore Dionysos (auquel il voue un culte particulier) dans plusieurs de ses peintures. Dionysos, fils illégitime de Zeus et de Sémélé, aime chanter, danser et se travestir, c’est pour lui que les hommes et les femmes inventèrent le théâtre. Il est à la fois vagabond, marginal et n’en est pas moins dieu. C’est cette dualité qu’on retrouve dans les peintures de Florian : au premier coup d’œil, la noirceur de ses tableaux ne vous aura pas échappé, et pourtant, à regarder de plus près, tous ces visages nous paraissent candides et ingénus.

Qui sont ces dieux et déesses d’aujourd’hui me direz-vous ?

Bien qu’ancré dans la mythologie son travail n’en est pas moins tout à fait d’actualité. En bon contemporain, il nous donne à voir des aspects très particuliers de notre société : ceux du voyeurisme ordinaire et du « m’as-tu-vu ? », qui atteignent (semble-t-il) leur apogée à l’heure d’Instagram où Florian trouve la grande majorité de ses modèles. C’est un questionnement sans cesse renouvelé sur l’image qu’on a de soi et celle que les autres perçoivent, sur ce que ces personnes laissent voir d’elles ou non, sur ce qu’elles mettent en scène ou non. En somme, sur la part de jeu et de véracité de ces images montrer à tou?te?s.

De possibles photos faussement parfaites Florian en fait de fausses images les plus parfaites possibles.

Texte : Justin Vialette

www.facebook.com/florian.grenoble