Gym queen est le mot de janvier dans le Dicogay
Tous les mois, Hétéroclite se propose d’éclaircir un mot du jargon homosexuel et des minorités de genre : en janvier, place à gym queen.
Histoire du sport : Nadia Comaneci. Usuel : Masse de chair gonflée par l’activité physique ou les anabolisants, parfois dotée d’un cerveau. Les hormones ne garantissent pas toujours sur nos sujets un développement des caractères mâles.
La gym queen fréquente assidûment les salles de sport sans pour autant être spécialement endurante ou performante dans quelconque discipline. Si en effet elle pompe, tracte et contracte, c’est uniquement pour gonfler. La masse musculaire entendez ! Une fois la peau tendue et les biceps saillants, les émules de Barracouda paradent fiers en débardeurs moulants. On peut ensuite distinguer différents modèles de gym queens :les tribaux, qui soulignent les courbes sèches de leurs membres par des tatouages aborigènes ou incas, les Gauthiers qu’on sent arriver sans même les avoir vus, les ultra white qui, des dents aux baskets ne tolèrent pas la couleur ou encore les bioniques perclus de piercings aux tétons, à l’arcade et ailleurs selon. Nous laissions entendre le mois dernier que le poil était l’ennemi du Gym queen. Après de multiples réactions indignées, rendons hommage aux Hercules velus, que l’on appellera en fonction de la prévalence d’un caractère sur l’autre Muscle Bears ou Hairy Gym Queens. Mais les enfants, si vous ne faites plus aucun effort pour rentrer dans les catégories existantes, on ne s’en sortira pas. Si vous optez pour les muscles, arrangez-vous pour avoir peu de conversation, un bracelet tatoué sur l’avant bras et un débardeur. Gérard lui, le copain des Filles d’à côté, ne brouillait pas les pistes. Malgré toutes ces déclinaisons, la gym queen basique musclée bronzée tatouée épilée reste un standard de la culture gay, qui suscite autant les quolibets que les convoitises.
Poster un commentaire