Week-end sur Mars Collectif ES Karaodance n°1 credit Wilfrid Haberey

Genre et karaoké s’invitent au “Week-end sur Mars” des Subsistances

Durant quatre jours, les Subsistances proposent au public de passer un Week-end sur Mars…

Contrairement à ce que laisse penser l’intitulé de l’événement Week-end sur Mars, aucune rampe de lancement de fusées Ariane ou Soyouz n’a été installée sur les quais de Saône. C’est plutôt à un voyage dans les constellations de la création contemporaine en danse, théâtre ou encore cinéma que nous invite le laboratoire de création artistique de Lyon. Trois spectacles ont particulièrement retenu notre attention.

À vue, proposition de Brigitte Seth et Roser Montlló Guberna, reprend le dispositif de la garde à vue, confrontant une personne interrogée à un enquêteur. À travers ces interrogatoires entrecoupés de confessions, c’est une réflexion sur le genre et sa performativité que mènent les deux metteuses en scène. Au début de la pièce, elles incarnent chacune deux hommes qui se métamorphosent au fur et à mesure que l’action avance. Qu’ils deviennent des femmes à la fin de la pièce importe peu : ce qui compte, ce sont les étapes, les transitions, qui offrent une palette complexe de possibles, loin de toute pensée binaire.

à vue Roser Montlló Guberna Brigitte Seth credit Emmanuelle Bischoff

Karaoké et prison

On découvrira ensuite Karaodance, forme ludique aux accents très 80’s imaginée par le Collectif ÈS autour du karaoké. Immersion chorégraphique et participative au sein de cette pratique de mise en scène de soi et d’imitation, le spectacle se composera d’un fond vert, de projections de clips, d’interventions des trois membres du collectif et du public afin de détourner les codes du karaoké.

Enfin, ce week-end sera également l’occasion d’assister à la projection du documentaire Quand la pensée veut être libre…, travail mené par le réalisateur Vincent Boujon et le metteur en scène Gilles Pastor avec douze détenus de la maison d’arrêt de Lyon – Corbas entre octobre et novembre 2017. Partant d’une citation de Lorenzaccio d’Alfred de Musset («Je n’appartiens à personne. Quand la pensée veut être libre, le corps doit l’être aussi»), les deux hommes explorent le rapport aux corps des détenus, par le biais du théâtre et de la musculation.

 

Week-end sur Mars, du 22 au 25 mars aux Subsistances, 8 bis quai Saint-Vincent-Lyon 1 / 04. 78.39.10.02 / www.les-subs.com

Places à gagner pour le spectacle À vue, jeudi 22 mars à 19h, en envoyant vos nom et prénom à redaction@heteroclite.org (objet : À Vue).

 

Photo de Une : Karaodance par le Collectif ES © Wilfrid Haberey
Photo 2 : À vue de Roser Montlló Guberna et Brigitte Seth © Emmanuelle Bischoff

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