Cosmo Safari : le premier Album de Romane Santarelli

Après trois EP sortis en 2020-2021 et une tournée des festivals qui n’en finit pas, Romane Santarelli a dévoilé au coeur de l’été son premier album entre autobiographie et techno onirique : Cosmo Safari.

Romane Duchalet, alias Santarelli,  n’est plus une inconnue, particulièrement sur la scène lyonnaise. Clermontoise de naissance, l’adolescente est très tôt attirée par la musique et c’est dans le rock qu’elle fait ses armes avant son bac. Quelques années plus tard, alors qu’elle écoute Rone (artiste phare de la scène électronique française), la jeune musicienne se rend compte qu’elle veut faire vibrer le public au son des basses et décide de devenir productrice électro. Elle commence alors à écumer les soirées lyonnaises et d’Auvergne-Rhône-Alpes.

Un puzzle de la vie de Romane Santarelli 

Avec quatorze titres et plus d’une heure de techno onirique, ce premier album est un DJ set mais aussi et surtout un chemin narratif. Loin du format mixtape qui enchaîne les titres sans grande cohérence, le concept d’album – que certains diraient dépassé – prend ici tout son sens. Les morceaux sont chacun une pièce du puzzle de la vie de Romane Santarelli : sa passion de la musique électronique, ses expériences, qu’elle soient amoureuses (Like A Mantra), familiales (Hello Ellie), professionnelles (I Love You So) ou personnelles (Bodega). Cosmo Safari est autobiographique. Plusieurs années ont été nécessaires afin que l’album puisse voir le jour, et pour cause, Romane Santarelli a tout fait : composition, écriture, arrangements et mixage. L’album s’inscrit dans ce courant de la techno qui oscille entre musique hallucinatoire, presque mélancolique tout en restant calibrée pour les clubs. À l’instar de NTO ou Calling Marian, Romane Santarelli explore cette troisième voie qui pense la techno comme une transe.

Une artiste engagée à voir en live 

Engagée et militante, Romane Santarelli fait partie de la nouvelle scène électronique féminine, aux côtés de Marina Trench, Irène Drésel ou Barbara Butch. Chacune dans leur style, ces artistes et productrices électro pensent la musique politiquement et n’hésitent pas à prendre position, tant sur le plan sociétal que musical. Alors qu’elle termine sa tournée estivale, Romane Santarelli sera de passage à Lyon, lors de la première édition du 69 BPM Festival attendu au Transbordeur. On y sera, évidemment, pour découvrir, en son et lumière, Cosmo Safari.

© Simon Bianchetti