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Autrement Gay, le festival alter-homo de Saint-Étienne

Né en 2007, le festival Autrement Gay achève donc son premier quinquennat et entend bien rempiler pour un second. Lui.

festival autrement gay saint etienne lgbtComment concilier homosexualité et grand public, militantisme politique et exigence artistique, création alternative et démocratisation culturelle ? C’est à résoudre cette (apparente) quadrature du cercle que s’emploie depuis 2007 le festival stéphanois Autrement Gay. Pour cette sixième édition, les organisateurs ont choisi comme fils conducteurs le genre et l’identité sexuelle. Des thèmes qu’il n’est sans doute pas inutile de creuser eu égard à la méconnaissance profonde de ces questions révélée l’an dernier par la polémique autour de la «théorie du genre».

Mercredi 6 juin à 19h, le festival s’ouvrira par le vernissage de l’exposition de l’artiste stéphanoise Fleur Valette-Pilenko (à l’Espace Boris Vian, 3 rue Jean-Claude Tissot). Ses sculptures érotiques en fil de fer et bandes plâtrées, patinées aux couleurs bronze et vert-de-gris, évoquent les figures longilignes d’un Giacometti pour mieux explorer les tréfonds mystérieux de l’intimité et de la sensualité féminines.

Le lendemain, c’est l’Auditorium de la Cité du Design (3 rue Javelin Pagnon) qui accueillera une projection de court-métrages LGBT, suivie par une conférence du docteur XXY, alias Anne Morel. Cette comédienne et metteur en scène, qui se définit elle-même comme un «artiste-chercheuse sur les questions de normes et de genres», proposera une performance théâtrale participative dans lequel le public sera partie prenante.

Porter les couleurs de la vie gay et lesbienne stéphanoise

Le week-end s’ouvrira par une soirée musicale au Fil (20 boulevard Thiers), vendredi à 21h. Comme en 2009 (pour un mémorable plateau réunissant Cobra Killer, Apple Jelly, Raymonde Howard, Tatie Charby et Dj Connasse), Autrement Gay investit la salle de musiques actuelles et invite trois groupes à se partager la scène le temps d’une soirée : Ramataupia, curieux projet (très) expérimental mélangeant musique et vidéos psychédéliques, Ma public therapy, musicienne électro américaine déguisée en inquiétante infirmière échappée d’un hôpital psychiatrique et pour finir Apoplexie (photo), dont le clip Chantal a fait le tour du Web.

Enfin, le festival s’achèvera samedi 9 juin à 20h par une représentation de À l’homme qui m’a donné envie, première pièce de Stéphane Clerget, un pédopsychiatre qui s’est inspiré de ses travaux sur les relations affectives pour écrire la trame de ce drame familial.

Avec ses deux festivals LGBT annuels (Autrement Gay au printemps, Face à Face en novembre), Saint-Étienne entend bien continuer à faire exister sa vie gay et lesbienne, trop souvent happée par les lumières du voisin lyonnais.

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