
Les Subsistances réunissent cinq chorégraphes pour “Le MOI de la danse”
Comme à chaque début d’année depuis 2016, les Subsistances accueillent le festival Le MOI de la danse, qui confronte le travail de cinq chorégraphes de générations et de sensibilités différentes. Tour d’horizon de l’édition 2018.
Après avoir accueilli l’an dernier Carolyn Carlson, Maud Le Pladec, Vincent Thomasset et Fouad Nafili, le festival Le MOI de la danse mêle à nouveau dans sa programmation 2018 découvertes et invitations à de vieilles connaissances des Subsistances.
Harris Gkekas / Mille
Harris Gkekas a fait ses armes en tant que danseur au Ballet du Rhin, au Ballet du Grand Théâtre de Genève ou encore au Ballet de l’Opéra de Lyon, où il s’est confronté à un répertoire varié, allant du classique au contemporain. Avec Mille, il s’inspire du concept de la «ritournelle» qu’il emprunte à Deleuze et Guattari et développe l’idée du déplacement, qu’il soit mental ou physique. À l’aide de mouvements pendulaires, sur une bande-son évoquant le vent ou le trafic d’une autoroute, il explore les questions de résistance et de transformation.
Du 11 au 13 janvier
Cécile Laloy / Duo
Seule femme chorégraphe de la programmation du festival cette année, Cécile Laloy a créé la compagnie Als en 2003 et a bénéficié du soutien de Maguy Marin avant d’enseigner à l’École de la Comédie de Saint-Étienne depuis 2012. Sélectionnée avec huit autres artistes pour travailler sur La Passion selon Saint Matthieu de Bach, Laloy propose Duo, première partie d’un diptyque consacré à l’étude des relations amoureuses et plus particulièrement de l’amour-fusion, dévastateur.
Du 11 au 13 janvier
Alexandre Roccoli / Weaver Quintet
Avec Weaver Quintet, Alexandre Roccoli poursuit son exploration des gestes artisanaux des tisserands débutée en 2013. Il développe ici la métaphore du fil et du tissage (to weave signifie tisser en anglais) à travers les mouvements de trois danseuses. Ces dernières sont des ouvrières aux gestes répétitifs, menacées par la mécanisation de leur tâche. Elles sont aussi des araignées tissant sans cesse leur toile. Enfin, elles font écho aux Moires grecques, ces trois divinités du destin qui tissent, déroulent et coupent le fil de la vie.
Du 18 au 20 janvier
Christian Rizzo / b.c, janvier 1545, fontainebleau
Avec ce projet pensé et créé pour la danseuse Julie Guibert, qu’il a connu au Ballet de l’Opéra de Lyon, Christian Rizzo s’interroge sur la forme solo. Sur un plateau transformé en boite blanche où ne subsistent que quelques éléments de décor noirs, la danseuse paraît évoluer avec une extrême lenteur sur une feuille de papier tachée d’encre. Les jeux de lumière renforcent l’aspect fantasmagorique de la pièce qui semble alors fouiller nos peurs les plus profondes jusqu’à la disparition complète du décor.
Les 23 et 24 janvier
Thomas Lebrun / Les Rois de la piste
Cette pièce du directeur du Centre chorégraphique national de Tours fait écho à un précédent spectacle de Christian Rizzo, Le Syndrome Ian, qui avait pour sujet la danse de club. Dans Les Rois de la piste, Lebrun explore la mise à nu d’individus en discothèque aux rythmes de la dance music. La diversité des corps offerte aux regards de la foule, la drague, la mode, tout ce qui constitue le fait de danser en boîte prend forme de façon burlesque sur le plateau aux sons d’une playlist digne de Corona.
Du 30 janvier au 3 février
Le MOI de la danse, du 11 janvier au 3 février aux Subsistances, 8 bis quai Saint Vincent-Lyon 1 / 04.78.39.10.02 / www.les-subs.com
Photo de Une : b.c, janvier 1545, fontainebleau de Christian Rizzo © Marc Domage
Photo Mille © Association Strates
Photo Duo © Alice Laloy
Photo Weaver Quintet © A Short Term Effect
Photo b.c, janvier 1545, fontainebleau © Marc Domage
Photo Les Rois de la piste © Frédéric Iovino
Poster un commentaire