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Quelles sont les démarches initiales à effectuer en cas d’agressions LGBTphobes ? 

L’actualité lyonnaise des derniers mois ne fait que corroborer le terrible constat dressé par SOS Homophobie dans son dernier rapport : les agressions LGBTphobes ne cessent d’augmenter. Que faire si vous êtes victime d’une agression LGBTphobe ? 

Ces dernières semaines ont été particulièrement éprouvantes à Lyon, avec au moins trois agressions homophobes entre fin septembre et aujourd’huiEn réaction le Président de la Métropole a annoncé qu’une réunion devait se tenir en urgence avec la préfecture, les maires d’arrondissements, et les associations, afin que des mesures concrètes soient prises. Reste à espérer que la montagne n’accouche pas d’une souris. 

 La principale difficulté juridique des affaires d’agression LGBTphobe est de démontrer la motivation spéciale de l’auteur des faits à s’attaquer à des personnes en raison de leur orientation sexuelle, ou de leur identité de genre, vraie ou supposée. Alors comment éviter que le caractère homophobe ou transphobe ne soit pas retenu, faute de preuves ? 

Premièrement, il faut absolument porter plainte. A ce titre nous rappellerons que les services de police ont l’obligation de prendre votre plainte, et ce quel que soit le commissariat où vous vous rendez. Lors de ce dépôt, il est essentiel de donner le plus de détails possibles de l’agression: gestes, mots employés, insultes etc. Si des vidéos ou des enregistrements des faits existent il faut les remettre aux services de police. De même, si vous connaissez des témoins des faits, il est très important de donner leurs coordonnées. Ces personnes pourront également être entendues par le tribunal lors de l’audience, ou attester par écrit de ce qu’elles ont vu et entendu. 

Ensuite, il faut aller consulter un médecin. La loi française prévoit que la peine encourue dépend des conséquences, physiques et psychologiques, de l’agression sur la victime. Ces conséquences sont quantifiées en Incapacité Totale de Travail, fixée par un médecin (urgentiste, médecin traitant ou Unité Médico-Judiciaire). Lors de la consultation il est nécessaire de parler du caractère LGBTphobe de l’agression pour que le médecin le prenne en compte et le mentionne. 

Ces démarches initiales sont essentielles pour que l’infraction de violences homophobes ou transphobes soit ensuite retenue par le tribunal. 

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