Emblématique festival de musiques électroniques lyonnais, Nuits Sonores opère pour sa 19ème édition un grand renversement entre ses jours et ses nuits. 

Musiques électroniques : Jours et Nuits Sonores

Après une édition 2021 sous forme de transition estivale imposée par le Covid, Nuits Sonores, emblématique festival de musiques électroniques lyonnais, se réinstalle au coeur du week-end de l’Ascension. Et opère un grand renversement entre ses jours et ses nuits. 

Comme le laisse entrevoir la fréquentation des lieux culturels malgré la levée progressive des dernières restrictions sanitaires, l’impact du Covid aura sans aucun doute des répercussions longues et parfois inattendues. L’épreuve collective que nous avons traversé (et dont on ne peut encore prédire la fin) nous invite à réfléchir sur nos pratiques et nos habitudes. C’est cette réflexion qu’a mise en chantier l’équipe d’Arty Farty afin de repenser l’édition 2022 de Nuits Sonores. Depuis quelques éditions, les Days, confinés à la Sucrière et au Sucre rencontraient de plus en plus de succès, parfois au détriment des Nights. Qu’à cela ne tienne, la programmation a été totalement chamboulée cette année : ce sont les activités diurnes (de 17h à minuit tout de même) qui ont désormais les honneurs des trois scènes des Anciennes Usines Fagor alors que les événements nocturnes sont rapatriés au sud de la Confluence.

La programmation, quant à elle, reste guidée par l’éclectisme et la découverte. On retrouve ainsi un certain nombre de valeurs sûres telles la Belge Amelie Lens (Day 1), Kittin and the Hacker qui viennent de sortir un nouvel album commun, Boy Harsher ou encore Daniel Avery dont les sets font quasi chaque année la joie des festivaliers (le tout Day 3, il va falloir être en forme).

Artistes engagé·es

Comme le Sucre le fait au fil de l’eau, Nuits Sonores offrent également un espace de visibilité appréciable à la scène locale. Ainsi, en va-t-il de la jeune DJ grenobloise (mais de plus en plus lyonnaise) Bernadette du collectif Move ur gambettes (Day 1) ou du B2B entre Perrine et Warum (Day 2).

Enfin, l’histoire des musiques électroniques est intrinsèquement liée à celle des minorités raciales, sexuelles et de genre. On aura notamment l’occasion de le constater avec deux artistes brésiliennes revendiquant féminisme et lutte contre les discriminations : MC Carol et Badsista (Day 1). Mais ces ramifications entre sonorités électro et revendications intersectionnelles prendront toute leur ampleur dans le cadre de deux nuits. Celle du 25 mai tout d’abord, dont la programmation a été confiée à la rappeuse d’origine lyonnaise ouvertement lesbienne Lala&ce. Et celle du 28 mai, orchestrée par Honey Dijon, DJ trans américaine qui invite notamment Kiddy Smile et nous offre la possibilité inestimable de revoir Cakes Da Killa sur une scène de Nuits Sonores.  

Nuits sonores, du 25 au 29 mai 2022 à Lyon.

 

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